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Zemmour en interview sur la chaîne du sévice publique

Hier, Éric Zemmour était l’invité d’Elysée2022, l’émission politique de France 2. L’occasion pour lui d’être interrogé par des journalistes et de débattre avec différentes personnalités politiques.

Éric Zemmour a pu échanger sur sa candidature et son programme pendant plus de deux heures. Il a été interrogé par les très neutres Léa Salamé et Laurent Guimier. Il a ensuite échangé avec Bruno Le Maire et essayé d’échanger avec Samia Ghali.

Les débuts de l’émission : les questions des journalistes

L’émission a commencé par une série de questions posées par les deux journalistes. Éric Zemmour est revenu sur son début de campagne, évoquant notamment la réussite de Villepinte. Sur les échauffourées qui y ont éclaté, il a indiqué qu’il s’agissait d’un coup médiatique et a invité le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, à venir débattre avec lui plutôt que de « se cacher derrière ses militants ». 

Il a également récusé l’accusation de sexisme que lui font ses adversaires, en expliquant par exemple avoir été élevé par des femmes et que ce sont elles qui ont forgé son caractère. Loin de l’image misogyne qu’on lui impute, il en a aussi profité pour rappeler que ce qui menace les femmes aujourd’hui est l’immigration massive et non le prétendu patriarcat blanc. 

Pour l’hôpital, Éric Zemmour a annoncé vouloir mettre fin à la gestion technocratique de la santé. Il désire fermer les ARS pour redonner le pouvoir aux préfets et aux médecins. Il souhaite embaucher 1000 médecins en urgence et les envoyer dans les déserts médicaux. 

En termes de géopolitique, il a affirmé sa volonté de parler avec tout le monde et ne souhaite aucun boycott : « […] je suis adepte de la realpolitik ; je ne juge pas des régimes ; chacun fait ce qu’il veut chez lui. » a-t-il notamment déclaré.

Les interventions de Bruno Le Maire et Samia Ghali

Le combat tant attendu avec Bruno Le Maire s’est ensuite tenu. Le ministre de l’économie a commencé par défendre son bilan et ses mesures. Éric Zemmour lui a vite rappelé la réalité des chiffres en les mettant en perspective avec d’autres pays européens et l’importance de certains déficits. La position extérieure est négative de presque 700 milliards soit 30% du PIB alors qu’elle est positive de 2 000 milliards pour l’Allemagne. A 35% du PIB, les règles européennes nous mettront en état d’alerte. 

Éric Zemmour a également rappelé le changement d’Emmanuel Macron, qui souhaitait au début de son mandat fermer 12 réacteurs nucléaires et qui aujourd’hui annonce vouloir en ouvrir autant. 

Le débat s’est ensuite porté sur la souveraineté politique. Éric Zemmour a rappelé à Bruno Le Maire que la majorité de ses mesures devraient toujours être négociées avec Bruxelles. Le conseil constitutionnel a également pris un pouvoir trop important et empêche de nombreuses réformes. Ils ont fini en échangeant sur ce qu’était être français. Nous avons été étonnés de découvrir que pour Mr Le Maire, être français et ne pas l’être était relativement la même chose…

Le dernier échange avec Samia Ghali a été plus confus, celle-ci s’emmêlant souvent dans ses propres pinceaux, tout en tentant de faire un peu de démagogie en montrant des dessins d’enfants pour illustrer un vivre ensemble qui n’existe pas. Elle a pu apprendre aux Français qu’il n’y avait pas de quartiers islamisés et que les quartiers nord de Marseille se portaient très bien – elle qui pourtant demandait l’intervention de l’armée dans ces mêmes quartiers voici quelques années.

Une interview digne d’une chaîne de sévice public

L’émission a été perturbée par l’absence de la moindre neutralité des deux journalistes. Léa Salamé, qui avait déjà eu l’honneur de faire parler d’elle, a pu une fois encore prouver sa bonne conscience. 

Éric Zemmour a eu du mal à pouvoir développer ses raisonnements, et même ne serait-ce que finir ses phrases, sans être coupé lorsqu’elle l’interviewait. Léa Salamé a une nouvelle fois prouvé son parti pris lors de l’échange avec Bruno Le Maire. L’animatrice n’a pas particulièrement tenu les échanges – pas plus que son collège – et a laissé Bruno Le Maire prendre un malin plaisir à couper régulièrement son interlocuteur. Éric Zemmour ne s’est d’ailleurs pas gêné pour le lui faire remarquer.

Des opposants souvent dépassés

L’échange avec le ministre de l’économie ne manquait pas d’intérêt, mais il est dommage que monsieur Le Maire ait pris la fâcheuse habitude de son camp de couper la parole sans arrêt à ses adversaires. L’utilisation d’arguments « moraline » et des traditionnelles accusations de fascisme n’étaient pas de son niveau ; il nous avait habitués à opposer une argumentation d’une meilleure qualité, plus construite et qui se concentrait davantage sur le fond des sujets.

L’échange avec Samia Ghali a été pour le moins déconcertant. Madame Ghali a donné toutes ses lettres de noblesse au clientélisme, réfutant l’existence des quartiers islamisés à Marseille, ou qu’il n’y avait plus de juifs dans ces quartiers. Des situations comme il en arrive à Marseille méritent un véritable débat et non des images d’Épinal dont personne n’est dupe.

Une émission néanmoins intéressante et révélatrice

L’émission a été malgré tout globalement intéressante et Éric Zemmour a eu l’occasion de développer davantage son programme. Elle a été suivie par presque 3 millions de téléspectateurs, un record pour l’émission. Valérie Pécresse avait fait en Septembre 1,1 million de téléspectateurs et le débat de la primaire de droite 1,7 million en novembre.  Éric Zemmour a su convaincre son public puisque plus de 60% des électeurs LR et plus de 80% des électeurs RN l’ont trouvé convaincant. 

L’interview a donc été un succès pour Éric Zemmour et les résultats du sondage de l’émission montrent encore qu’il est le seul à pouvoir réaliser l’alliance de toutes les droites.

Christopher Malivert
Rédacteur

Génération Z

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