Articles

Les écologistes ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît

Ce week-end a marqué, pour les adhérents d’Europe-Ecologie-Les-Verts, le coup d’envoi du deuxième tour de la primaire. Sandrine Rousseau l’écoféministe et Yannick Jadot l’anti-nucléaire en sont les candidats mais quel dévoiement de la gauche représentent-ils ?

La vague verte 

Seuls ou à la tête d’une coalition, les écologistes gagnent des communes comme Lyon, Grenoble, Bordeaux, Strasbourg ou encore Tours, Annecy et Poitiers. Leurs maires ont été élus démocratiquement en vue d’appliquer un programme écologiste nous permettant de prétendre à une certaine douceur de vivre ; développement de moyens de transport non motorisés, lutte contre la pollution automobile, tri des déchets etc. Mais l’étiquette d’écologiste policé et « vert-ueux » est en fait l’arbre qui cache une forêt aussi sombre que celle des contes de Perrault. Leur vision est plutôt doctrinaire.

Même si certains peuvent s’y méprendre, la pollution n’est en rien leur ennemi principal. Il s’agit en réalité d’effacer la France ainsi que tout ce qu’elle représente : ses traditions, sa culture, son peuple et son côté rigolard, son histoire et sa grandeur. L’écologie n’est alors que leur cheval de Troie. Fin du tour de France, des sapins de Noël ou de la patrouille de France, les maires écologistes ne cessent de créer la polémique par leurs prises de position détonantes.

Est-ce une forme de provocation ou au contraire la stricte application de la ligne politique du parti ? C’est en réalité bien pire que cela ; c’est l’âme même des écologistes qui se dévoile au grand jour.

Les verts, produits des années 70 et matrices de notre modernité

Bien que le terme fut créé en 1866 par le biologiste Ernst Haeckel pour décrire la science des interrelations entre les organismes et leur milieu, l’écologie ne fera son entrée sur la scène politique qu’en 1974 avec la candidature à la présidentielle de l’agronome René Dumont. Son score (1,3% avec 336016 voix) incitera d’autres candidats écologistes à vouloir percer.

Pour bien comprendre, les années 70 représentent une période où l’extrême gauche abandonne sa vénération pour l’ouvrier né du Front Populaire en 1936. Avant, l’ouvrier était le prophète des temps nouveaux défendu par des hommes comme Régis Debray. Aujourd’hui, il est le franchouillard des classes populaires, le fameux beauf de Cabu montré du doigt.

C’est lors de ce tournant que l’on verra naître politiquement et idéologiquement les écologistes. D’abord représentés par des luttes de terrains aux côtés des ONG – contre le nucléaire civil à Plogoff, l’extension du camp militaire sur le plateau du Larzac ou les pollutions maritimes suite au naufrage du pétrolier Amoco Cadiz – les écologistes se positionnent peu à peu sur l’échiquier politique. Le parti les Verts naît en 1984 et deviendra en 2010 le parti que nous connaissons aujourd’hui ; Europe-Ecologie-Les-Verts.

Leur premier adversaire idéologique fut le parti politique Chasse – Pêche – Nature – Traditions (CPNT) créé en 1989 défendant un certain nombre de valeurs traditionnelles et rurales françaises hostiles aux écologistes progressistes.

Dans le paysage politique, les écologistes ont grimpé jusqu’à 5,25 % en 2002 lors de la présidentielle avant de redescendre à 2,31% en 2012. Lors des dernières élections, le parti (alors représenté par Yannick Jadot) a fait le choix de se ranger derrière le candidat Benoît Hamon qui fait avec 6,36% le plus faible score jamais réalisé par un socialiste.

Parallèlement, Eric Piolle devient le premier écologiste à conquérir une grande ville comme Grenoble en 2014.

Aux européennes de 2019 et à la surprise générale, les écologistes arrivent troisième derrière le Rassemblement National et La République En Marche. La tendance se confirmant également en 2020 lors des élections municipales

Qu’est-ce que le vote vert sinon un recyclage du vote de gauche ?

Le constat actuel est celui d‘une grande faiblesse de la gauche. Les enquêtes d’opinion le montrent ; aucun candidat n’est en mesure à cette heure d’atteindre le second tour. Le score du parti socialiste a considérablement baissé tandis que celui du parti communiste est quasiment inexistant.

Néanmoins, l’idée d’un candidat unique pour la gauche est loin de faire l’unanimité. Aujourd’hui encore, nous retrouvons les deux gauches irréconciliables décrites quelques années auparavant par Manuel Valls. Celle de la république aux valeurs laïques et individualistes prônant un mode de vie à la française et celle empruntée au modèle américain prônant un mode de vie mondialiste où l’essence même de la nation et de la patrie n’existe pas. En prenant le pas sur la gauche républicaine, elle fait la part belle à tous les particularistes. Féministes, racialistes, décoloniaux, autant de minorités qui font la loi dans la rue et dans les médias grâce à des personnalités telles qu’Assa Traoré ou encore Rokhaya Diallo qui se positionnent comme agrégateurs.  Dans un idéal qui leur est propre, l’universalisme français – définissant la manière d’aller au monde à travers la patrie et la culture de la nation – laisserait place au mondialisme américain, c’est-à-dire à la destruction de toute nation, de tout modèle et surtout de toute appartenance, dans le but d’avoir un homme interchangeable. Un effacement donc de l’individu en tant que tel. Et cela au nom des libertés.  Mais qu’en est-il des libertés lorsque, pour respecter la sensibilité de chacun, l’individu n’a plus le droit de dire quoi que ce soit ? N’est-ce pas là un des premiers paradoxes de cette gauche écervelée ?

Les Verts sont la force motrice de cette gauche qui a aujourd’hui pignon sur rue. Eux qui étaient la cinquième roue du carrosse semblent à présent tenir les rênes.

Quel programme pour les écologistes ?

En recoupant et en décryptant les programmes des candidats, plusieurs thématiques ressortent. Des décisions de bon sens autour de l’écologie comme l’augmentation de la perméabilité des sols, la rénovation thermique des bâtiments ou encore le privilège local pour la nourriture. Des décisions plus farfelues comme l’inclusivité que l’on remarque dès la lecture de leur programme avec le point médian ou encore la création de carte d’identité pour la transition de genre (ce qui inclut la validation de la théorie du genre). Au niveau de la sécurité, la plupart veulent créer des postes de fonctionnaires en plus mais pas forcément pour lutter contre les violences. Tandis que les verbalisations contre le mauvais stationnement augmenteront, des conférences de consensus seront créées pour faciliter le dialogue entre la police et les délinquants. Besançon propose une police désarmée puisque, c’est bien connu, les mots sont plus forts que la violence.

Si certains sujets sont intéressants dans ces programmes, on ne peut passer à côté des mesures qui viennent confirmer la ligne idéologique d’extrême gauche

Suite à leur position acquise lors des municipales 2020, des actions de propagande ont été menées dans plusieurs villes de France.  Bien loin de la préoccupation environnementale, il est question d’écriture inclusive, de suppression de symboles culturels ; sapin de Noël à Bordeaux, statue de Napoléon à Rouen faite avec les canons de la bataille d’Austerlitz, Tour de France considéré comme machiste voire misogyne.

En réponse aux personnes défendant leur tradition festive de la Nativité, le maire de Bordeaux  a décrété qu’il « s’asseyait sur l’opinion des fachos ».  Il est stupéfiant de constater que la vieille stratégie stalinienne des années 30 selon laquelle tout ce qui n’est pas communiste est fasciste existe encore dans certains esprits. A l’instar des communismes dans les années 50 qui voulaient montrer par la gestion de leur ville ce qu’était le communiste – le fameux communisme municipal -, les écologistes profitent de leur statut pour agir dans le sens de leurs idées et détruire la culture française. 

En 2021, tout le monde se doit d’être écologiste.

Historiquement, l’écologie était d’abord une idéologie de droite conservatrice et réactionnaire estimant que l’industrialisation était allée beaucoup trop loin dans la transformation et l’enlaidissement du paysage. L’installation de panneaux publicitaires et la construction de supermarché étaient le sort de chaque entrée de ville sans parler de l’édification de barres d’immeubles qu’ils honnissaient. Puis les thèmes écologiques ont peu à peu été l’objet d’une conquête par l’extrême-gauche. Ainsi, au moment où l’idéologie politique est née, la gauche s’est emparée des thèmes écologiques.

Notre environnement est épuisé par un modèle productiviste imposé par la pression de la concurrence mondiale. La balance commerciale est déficitaire. Préserver des paysages, des terroirs, des modes d’alimentation est un combat identitaire qu’il nous faut mener loin des lobbies et des éclats médiatiques. L’actualité nous le démontre ; ce ne sont pas les internationalistes libres échangistes qui pourront répondre de manière cohérente à ce grand défi.

Il faut bien faire la distinction entre les Verts et l’écologie qui est définie comme une science.

A l’approche des primaires écologistes, les médias essaient tant bien que mal de relayer toutes les sorties rocambolesques des candidats. De leur campagne – cible de nombreuses critiques en avril 2021 –  à Jean-Pierre Belmondo, en passant par l’accueil des terroristes afghans, les écologistes osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.

Alors l’écologie oui, mais sans les écologistes. 

Florie A
Rédactrice

Génération Z

Les articles

Voir tous les articles