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Eric Zemmour dans On est en direct : Quand la bien pensance perd pied

Ce samedi 11 septembre, Eric Zemmour était l’invité de Laurent Ruquier et Léa Salamé dans la nouvelle émission On est en direct sur France 2 afin de faire la promotion de son nouveau livre La France n’a pas dit son dernier mot. Entrecoupé de questions sur sa possible candidature et sur ses précédentes sorties médiatiques, l’émission s’est vite transformée en tribunal politique afin de juger une nouvelle fois Eric Zemmour pour ses délits d’opinions. 

C’est sur un plateau rempli de contradicteurs qu’Eric Zemmour a choisi de commencer la promotion médiatique de son nouveau livre. Volontairement hostiles, ses anciens confrères de On est pas couché et de Ça se dispute on tout essayé pour déstabiliser l’écrivain. Impassible, Eric Zemmour a commencé par répondre à la question que tout le monde se pose, à savoir sa candidature à la prochaine élection présidentielle. 

« J’ai envie de me présenter »

Poussé par de nombreux militants et faisant désormais partie du paysage politique, c’est en futur candidat qu’Eric Zemmour a été accueilli sur le plateau. Malgré un démenti inflexible, le journaliste n’a pas caché son envie de vouloir reprendre en main le pays pour lequel il se bat depuis plusieurs décennies : « J’ai envie [d’être candidat] parce que je pense que la France est dans un état absolument lamentable. La France que j’aime et que j’ai aimé est en train de disparaître. »

Le journaliste, qui pour l’instant se concentre sur la sortie de son nouveau livre, n’est à ce jour pas candidat mais cette perspective ne lui est pas étrangère. Léa Salamé, questionnant Eric Zemmour sur la raison d’une telle retenue, a évoqué la peur, ce à quoi l’éditorialiste a répondu de manière implacable : « Non je n’ai pas peur, je veux choisir mon moment. Je ne veux pas faire de candidature de témoignage. » 

Nonobstant ses réponses, des questions sur un éventuel programme politique ont été posées et Eric Zemmour a de nouveau affirmé sa volonté de lutter contre l’immigration : « Il faut reprendre en main la politique d’immigration. […] Mon plan [sur l’immigration] ne peut s’appliquer que si on se libère de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, de la Cour de justice, et du Conseil constitutionnel. »

Voulant user de raccourcis, les deux présentateurs de l’émission n’ont pas hésité à associer l’auteur du Suicide Français à Marine Le Pen. Sur ses racines politiques et ses positions, Eric Zemmour déclare : « J’ai toujours plaidé pour un grand rassemblement des droites. [..] Je souffre de la division en deux de cette droite qui devrait se rassembler, c’est la seule façon de gagner, c’est la synthèse gaullienne. » Sur la présidente du Rassemblement National, Eric Zemmour s’exprime également : « Vous avez vu son débat d’il y a quatre ans ; je ne pense pas qu’elle ait progressé. Je pense qu’elle ne gagnera jamais. […] Aujourd’hui, voter Marine Le Pen, c’est voter Emmanuel Macron. » 

« L’idéologie dominante fait tout pour oublier qu’elle est l’idéologie dominante »

Léa Salamé et Laurent Ruquier ont réalisé une interview à charge. Laurent Ruquier, qui avait autrefois déclaré “je ne lui donnerais plus la parole” à propos d’Eric Zemmour, s’est empressé de saisir cette occasion afin de laver son linge sale. De méprisant à irrespectueux, le service public a pu observer pendant plus d’une heure l’hystérie et la colère d’une gauche bien pensante aux aboies. Ces deux militants aux idées opposées à celles d’Eric Zemmour ont pollué le débat et déversé leur haine sur le plateau sans la moindre retenue. 

Tout en se rappelant la récente décision du CSA de décompter le temps de parole de l’éditorialiste, nous avons pu observer hier la réalité du théâtre médiatique français. Les prises de positions éminemment politiques à l’encontre d’Eric Zemmour sur le plateau d’On est en direct sont, au même titre que l’écrivain, passibles d’être comptabilisées. Cette tribune permanente sur le service public et sur les stations de radio est prépondérante et frappe de son manque de diversité d’opinion. C’est sur cette politisation du débat que s’est exprimé Eric Zemmour : « Déjà à On est pas couché je faisais de la politique. Mais d’ailleurs je ne suis pas seul, je pense que Laurent Ruquier fait de la politique, je pense que vous, à France inter, faites de la politique. On fait tous de la politique, la différence c’est que moi je n’ai pas les mêmes idées que vous. » 

Ce double traitement médiatique est aujourd’hui impossible à cacher. Cette gauche, bien pensante, qui imprègne nos institutions, nos écoles et nos médias, continue néanmoins de tomber des nues lorsque Eric Zemmour vient à rappeler la réalité de notre pays : « 70% des Français pensent comme moi. » « Il faudrait que vous regardiez le réel en face, vous ne l’avez jamais fait. »

Malgré les multiples attaques de ses adversaires, Eric Zemmour a su garder son calme et a réussi à imposer un discours cohérent. Le comportement de l’écrivain et sa facilité à poursuivre le débat ont démontré hier une stature présidentielle que peu d’hommes politiques peuvent revêtir. Même si Eric Zemmour n’est officiellement pas candidat aux élections présidentielles de 2022, les autres concurrents ont désormais compris que le journaliste était une figure de taille et un personnage majeur de la prochaine élection.

Julien Dupuy
Rédacteur

Génération Z

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