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« L’école de la République avait été endommagée par la conjonction des nouvelles méthodes pédagogiques, du collège unique, de la massification et de l’immigration ; mais pour pallier les effets délétères de cette destruction, on était contraint de poursuivre toujours plus loin la démolition des principes traditionnels. »

E.Z, Le Suicide Français, Albin Michel, 2014

« Le niveau de nos élèves ne baisse pas, il s’effondre. »
E.Z, On n’est pas forcément d’accord (RTL), 1 décembre 2016

Retour de l’enseignement traditionnel

La baisse du niveau scolaire en France est une réalité régulièrement démontrée par les études les plus sérieuses à l’image de l’étude Lire, écrire, compter, les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle, 1987-2007. Cette dernière conclue à une baisse significative de niveau des élèves français dans le domaine de la lecture, de l’orthographe et des mathématiques entre 1987 et 2007 (Sciences humaines, n°204, mai 2009).

Eric Zemmour dénonce l’abandon d’un enseignement traditionnel, basé sur la transmission et la mémorisation, au profit d’une pédagogie active qui considère que l’enfant est acteur de la construction de ses savoirs. Il souhaite rétablir les méthodes traditionnelles d’acquisition des savoirs, le « par cœur », la leçon magistrale, l’autorité du maître. En clair, reprendre le modèle d’antan.

« L’enfant a été mis au cœur du système. Il devait façonner lui-même son savoir… il façonne très bien lui-même son ignorance. »
E.Z, On n’est pas forcément d’accord (RTL), 1 décembre 2016

Méritocratie

Eric Zemmour veut rétablir la méritocratie qui a été abandonnée par la gauche convaincue des thèses de Bourdieu et de Foucault. Il veut refaire une école sélective et méritocratique.

« Dans les années 1970, les gauchistes promettaient de détruire la culture bourgeoise et les idéologues du pédagogisme juraient d’en finir avec une méritocratie républicaine qu’ils jugeaient injuste et inégalitaire… Promesse tenue ! »
E.Z, On n’est pas forcément d’accord (RTL), 1 décembre 2016

« Je suis méritocratique. Je viens d’un petit milieu populaire et grâce à l’école de la République, j’ai pu monter et faire des études supérieures. Cela fascinait mes grands-parents. J’étais très heureux d’apprendre la culture bourgeoise ! »
E.Z, Face à l’info, 27 mai 2020

Immigration

Eric Zemmour estime que l’immigration aggrave les problèmes rencontrés par l’école. En cause, le niveau socioculturel généralement très faible des personnes issues de l’immigration, la problématique des élèves allophones qui ne parlent pas le français à la maison ou encore le fait que l’école soit parfois éloignée des valeurs familiales des populations immigrées.

« Les résultats dans les écoles de banlieues sont encore pires que partout ailleurs. »
E.Z, On n’est pas forcément d’accord (RTL), 1 décembre 2016

Le collège unique

La loi Haby promulguée le 11 juillet 1975 prévoyait la mise en place d’un collège pour tous. L’ambition initiale de la loi était de démocratiser l’accès au collège en assurant la gratuité des études.

Eric Zemmour pointe la responsabilité de cette loi dans l’effondrement du niveau scolaire :

« La catastrophe originelle remonte au septennat de Giscard avec la loi Haby sur le collège unique. Dans les classes hétérogènes, les enfants faibles sont largués et les enfants forts s’ennuient. »
E.Z, Face à l’info, 9 décembre 2020

Il explique l’échec du collège unique par l’effondrement du niveau à l’école élémentaire provoqué par l’abandon des méthodes d’enseignement traditionnelles.

« Au départ, cette législation n’était que le toit sur la maison, la poursuite au collège de l’effort séculaire d’éducation entrepris dans le primaire. Mais la toiture est posée au moment même où on sape les fondations de la maison. »
E.Z, Suicide Français, Albin Michel, 2014

Lycée et baccalauréat

Sur le taux de réussite à l’épreuve

Nous sommes passés de 30% d’une classe d’âge qui passait le bac en 1980 à 80%. Cette démocratisation de l’accès aux épreuves s’accompagne d’un taux de réussite toujours plus élevé : 9 candidats sur 10 obtiennent ainsi leur baccalauréat à l’issue de la session de 2019 et la moitié des lauréats de la filière générale obtiendront même une mention (Figaro étudiant, 2019).

« Le bac, c’est comme l’école des fans. Un même principe prévaut : la bienveillance. » ironise Éric Zemmour (On n’est pas forcément d’accord, RTL, 19 juin 2018). Une manière pour lui de dénoncer les consignes données aux correcteurs du baccalauréat, invités par leurs supérieurs à rehausser les notes des candidats afin d’obtenir des taux de réussite toujours plus élevés.

« Des notes tellement gonflées à l’hélium de l’indulgence que certains en arrivent à dépasser 20 sur 20. »
E.Z, Z comme Zemmour (RTL), 29 juin 2011

A propos de la réforme du bac 

La réforme du Baccalauréat et du Lycée de 2018 portée par l’actuel ministre de l’Education Nationale, Jean Michel Blanquer, a conduit à la suppression des trois filières (L, ES et S) et à l’introduction du contrôle continu (40% de la note finale) dans l’évaluation du Baccalauréat.

Éric Zemmour estime que cette réforme accroît les inégalités entre les établissements scolaires et défavorise les bons élèves provenant de lycées où les milieux populaires sont fortement représentés.

« On sait bien qu’un 15/20 à Bobigny, cela vaut un 5/20 à Henri IV. Le baccalauréat visait à corriger cela. Avec le contrôle continu, c’est fini. »
E.Z, Face à l’info, 7 avril 2020

Enseignement supérieur

Sur les universités 

L’explosion du nombre de bacheliers entraine une massification de l’enseignement supérieur notamment de l’université. En un peu moins de 40 ans, le nombre d’étudiants inscrits à l’université a doublé passant de 858 000 étudiants en 1980 à plus de 1 635 000 en 2019 (L’enseignement supérieur en chiffres, note d’information n°20, décembre 2020).

Eric Zemmour estime que les universités souffrent de leur incapacité à sélectionner les étudiants dans la mesure où l’obtention du bac suffit pour entrer à l’université. Or, ce diplôme n’atteste plus d’un bon niveau scolaire. Il met aussi en avant la part particulièrement élevée d’échec en licence de la part des étudiants titulaires d’un baccalauréat professionnel.

« L’université accueille trop d’étudiants qui ne devraient pas l’être. On rentre à l’université sans avoir le niveau. Il faudrait sélectionner davantage et on pourrait alors donner des bourses supplémentaires. »
E.Z, Face à l’info, 13 novembre 2019

« La fac, elle seule, n’a pas le droit de trier. Trier : un mot maudit comme discriminer et sélectionner. Enfin, pas autant maudit que ceux qui s’inscriront en masse en communication ou en sociologie ou les titulaires d’un bac professionnel […] 97% d’échecs pour les étudiants issus des bacs pro à l’université. Un Verdun éducatif. »
E.Z, Z comme Zemmour (RTL), 29 juin 2011

Sur les grandes écoles

Les grandes écoles sont les établissements les plus prestigieux du système éducatif français sélectionnant les meilleurs élèves. L’une des caractéristiques de ces établissements est la surreprésentation des étudiants issus de milieux favorisés. Ainsi, on estime à 64% des étudiants des grandes écoles sont issus de milieux très favorisés. La proportion augmente encore à 80% dans les grandes écoles les plus sélectives (Institut des politiques publiques, rapport n°30, janvier 2021).

Eric Zemmour dénonce la volonté de faire de la discrimination positive pour introduire de la diversité sociale et ethnique dans les grandes écoles. C’est à Science Po, sous la direction de Richard Descoings, que cette idée de discrimination positive venue des Etats-Unis est introduite en France (Le Suicide Français, Albin Michel, 2014). Selon lui, la discrimination positive est le contraire du modèle républicain méritocratique.

« La fameuse discrimination positive, c’est le contraire de la République parce que c’est justement le retour de la naissance, même si elle est défavorisée et non plus favorisée dans le cadre de sélection des élites. »
E.Z, Figaro Live, 24 janvier 2021

Eric Zemmour défend les derniers bastions de l’excellence française et de la méritocratie que constituent les classes préparatoires aux grandes écoles. Elles sont « les derniers endroits avec une exigence de niveau, de culture pour rentrer […] ce qui reste de solide dans le système scolaire français où tout s’est effondré, ce sont les prépas ». (Figaro Live, 24 janvier 2021).

« Vous, votre idéologie, elle a toute l’université avec vous, elle a tous les programmes scolaires avec vous, c’est une autre puissance que moi ! Moi je ne peux pas endoctriner des millions d’enfants, des milliers d’étudiants qui sont captifs » répond Éric Zemmour à Aurélien Taché lorsque celui-ci l’accuse de faire de la propagande sur Cnews (Face-à-Face, 19 mars 2021).

Les programmes scolaires

Éric Zemmour estime que l’idéologie progressiste occupe une place trop importante dans les programmes scolaires de l’enseignement secondaire.

« Il y a aussi un endoctrinement et une propagande à l’école qui est instrumentalisée par des lobbies antiracistes, LGBT, écologiques, féministes. Il y a des parents qui sont choqués par cette propagande à juste titre. »
E.Z, Face à l’info du 8 octobre 2020

Il dénonce plus spécifiquement les programmes d’Histoire vidés de toute dimension patriotique. Or, Zemmour s’inscrit dans la filiation de Renan qui considère qu’une nation n’existe que par « la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ». Il plébiscite par conséquent le retour à un enseignement patriotique.

« Les programmes d’histoire sont vidés de leur substance nationale et on leur apprend, par exemple, Olympe de Gouge, l’égérie féministe, a plus de place que Robespierre ou les victoires de Bonaparte.  »
E.Z, Face à l’info, 3 décembre 2019

« C’est le camp de la repentance et de ceux qui présentent l’histoire de France comme une vague histoire de criminel qui a gagné et qui se répand dans les programmes. Quand on veut lutter contre ça, on ne fait pas de la propagande, on lutte contre la propagande qui domine aujourd’hui en France et aux Etats unis depuis 40 ans. »
E.Z, Face à l’info, 29 septembre 2020

Idéologies décoloniales et théorie du genre dans les universités françaises

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, le 31 octobre 2020, une centaine d’universitaires s’inquiétaient de l’implantation à l’université des idéologies indigéniste, racialiste et décoloniale « nourrissant une haine des « Blancs » et de la France » (Tribune dans Le Monde, 31 octobre 2020).

Eric Zemmour explique le succès de ces idéologies par « la médiocrité » des étudiants qui n’ont plus le niveau culturel pour comprendre ce qu’on leur dit, et par le fait que l’Union européenne offre des financements aux universités qui adoptent l’idéologie décoloniale.

« Les universités ont des financements de l’Union Européenne s’ils adoptent l’idéologie décoloniale et la théorie du genre et toutes les logiques de déconstruction qui sont dans l’air du temps et qui sont mis en avant par l’UE. »
E.Z, Face à l’info, 9 février 2021

Éric Zemmour dénonce la disparition du contrôle des universités par l’Etat. Cela permet aux présidents d’université de choisir les enseignants-chercheurs sans aucun contrôle national. Pour le polémiste, le risque de clientélisme est grand et risque de favoriser la sélection d’enseignants-chercheurs militants :

« Les présidents d’université vont recruter des enseignants chercheurs sous la pression du clientélisme. »
E.Z, Face à l’info, 9 février 2021

Pour endiguer la progression de ces théories à l’université, Eric Zemmour plaide pour la restauration du contrôle de l’Etat et la suppression des départements de théorie du genre.

« Il faut remettre l’Etat au cœur du système, remettre les présidents d’université sous la coupe de ministres qui imposent la lutte contre l’idéologie décoloniale et qui suppriment les départements de théorie du genre. C’est une lutte idéologique. Il ne faut pas refaire l’erreur du général De Gaulle qui a laissé l’école et l’université aux mains des communistes et on voit ce que ça a donné. »
E.Z, Face à l’info, 9 février 2021

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