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A droite, l’heure de l’union

Guillaume Pelletier a rejoint Éric Zemmour début janvier. Depuis ce ralliement, de nombreux cadres venus de tous les partis de droite suivent le mouvement. Serions-nous arrivés à l’heure de l’union des droites tant redoutée par la gauche ?

Le cordon sanitaire de Mitterrand se rompt

François Mitterrand pensait avoir réussi à piéger la droite pour toujours. En la coupant en deux et en établissant un cordon sanitaire entre deux grands partis, elle n'aurait plus la force de gagner. Aidé par un Chirac soumis intellectuellement à la gauche et préférant les places aux idées, LR n’a jamais enfreint la règle. Aujourd'hui, Valérie Pécresse, chiraquienne par excellence, refuse toute alliance avec le RN ; la place de futur premier ministre d’Emmanuel Macron est bien trop belle pour prendre de tels risques. Du côté RN, comment s’allier à un parti comme LR qui a trahi la droite depuis 30 ans et qui se soumet idéologiquement à la gauche et à ses excroissances comme LREM ?

Néanmoins, un nouvel acteur est venu remettre en cause la pièce de théâtre si bien ordonnée. Éric Zemmour ne vient d’aucun parti. Véritable gaulliste, il est le premier à se positionner comme rassembleur et à vouloir réunir les deux électorats de droite. Son électorat le prouve. Chez ses électeurs, 1/3 viennent des LR, 1/3 du RN et 1/3 sont d’anciens abstentionnistes. Pour la première fois depuis longtemps, un candidat est capable d’unir toute sa famille derrière lui, ce qui semble, au vu de la cabale médiatique actuelle, beaucoup inquiéter la gauche.

Guillaume Pelletier, premier à franchir le Rubicon

Guillaume Pelletier a été le premier téméraire à franchir le Rubicon et à rejoindre Éric Zemmour, emportant le cordon sanitaire avec lui.  Il a lancé une vague qui n’a eu de cesse de prendre de l’ampleur. Si les cadres ont encore parfois un peu de mal à prendre leur courage à deux mains, les militants suivent comme le prouvent des tribunes signées par les militants appelant à rallier Éric Zemmour.

Il n’y a pas que chez LR que l’on a souhaité l’union. De l’autre côté, Jérôme Rivière, patron des eurodéputés RN a aussi rejoint Reconquête. Il a dénoncé l’incapacité de son ancien parti à pouvoir gagner une élection comme l’ont montré les élections régionales de juin dernier. Il a été suivi par Damien Rieu et Gilbert Collard. Ce dernier a évoqué la capacité de rassemblement d’Éric Zemmour et sa ligne politique qui n’a jamais plié par électoralisme. Pendant le meeting de Cannes, il a signalé que de nombreuses personnes dans la salle sont certainement d’anciens RN ou LR, preuve d’une dynamique d’union. Il promettait d’ailleurs de nombreux autres ralliements dans les semaines à venir.

Plus récemment, on a pu noter le ralliement de Benoît Kandel et Nicolas Dhuicq désormais ex-LR. Ils font partie de ceux ayant suivi Nicolas Sarkozy et plus récemment Éric Ciotti. Ils ne se retrouvaient donc absolument pas dans la ligne incarnée par Valérie Pécresse. Ils sont le symbole d’une droite qui ne souhaite pas faire allégeance à la gauche comme E. Macron. Valérie Pécresse, qui en plus d’être une Macron en blonde, a montré lors de ses dernières prestations qu’elle était dépassée par la fonction qu’elle convoite. Elle n’a malheureusement pour elle pas le niveau et ne permet aucune issue positive pour les LR.

Côté RN les arrivées les plus récentes sont celles de Stéphane Ravier et de Nicolas Bay. Tous deux ont subi les foudres d’Hénin-Beaumont, nouveaux procès de Moscou. Le RN restant dans sa stratégie d’entreprise familiale, toute voix divergente est immédiatement coupée. C’est l’une des causes empêchant l’union des droites par le RN et messieurs Ravier et Bay l’ont bien compris. Ils font donc le choix de rejoindre la seule véritable union possible avec Éric Zemmour et le parti Reconquête.

Le lancement du mouvement Reconquête vient consolider cette idée. Il comporte aujourd’hui 107 000 personnes encartées ayant payé une cotisation en seulement quelques semaines. C’est un score jamais vu pour un nouveau parti surtout avec une inscription payante.

Des ralliements de plus en plus nombreux

Depuis quelques jours les noms se succèdent. Les droites semblent se souder derrière un même candidat. Du RN aux LR en passant par des personnes qui s’étaient retirés des partis, toutes les personnalités de droite répondent à l’appel. Ni LR ni le RN ne peuvent se targuer d’avoir un jour vu autant de personnalités les rejoindre. Aujourd’hui, c’est même l’effet inverse : leurs partis se vident. La dynamique est du côté de Reconquête que ce soit sur le terrain de la base militante ou des cadres.

Une vague qui va prendre de l’ampleur

Certains pourraient espérer que la vague se tarisse, ce ne semble pas être le cas. Des journalistes annoncent déjà que d’autres cadres sont en approche et pourraient rejoindre très bientôt le parti. Cet engouement rebat les cartes à seulement 2 mois de la présidentielle et offre enfin une candidature et une structure d’opposition crédible, capable de renverser Emmanuel Macron et la gauche avec lui. C’est enfin l’heure de l’union des droites et de son retour au pouvoir.

 

 

Christopher Malivert
Rédacteur

Génération Z

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